Issa Hayatou, né le 9 août 1946 à Garoua au Cameroun, est un dirigeant camerounais de football, depuis 1987 président de la Confédération africaine de football. En 2002, il se présente à la présidence de la FIFA mais est battu par Sepp Blatter. Il est actuellement président par intérim de la FIFA.
Issa Hayatou appartient à la grande famille Hayatou, de Garoua dont les illustres aînés sont feu Amadou Hayatou (ancien secrétaire général de l’Assemblée nationale), Sadou Hayatou ou Garga Alim Hayatou (Secrétaire d’État à la Santé et Lamido de Garoua). Au sein de cette famille (très influente dans le nord du Cameroun), il est donc destiné à avoir de grandes responsabilités comme son frère Sadou Hayatou qui occupe le poste de Premier Ministre du pays du 26 avril 1991 au 9 avril 1992.
Entre 1964 et 1967, il pratique le 400 et 800 mètres dans sa jeunesse. Sélectionné dans l’équipe d’athlétisme de son pays, il rejoint ensuite l’équipe du Cameroun de basket-ball. Il dispute ainsi les premiers jeux d’Afrique à Brazzaville, avec les meilleurs basketteurs de son pays. En parallèle, il devient professeur d’éducation physique et sportive.
À partir de 1974, Hayatou commence à prendre des responsabilités dans le milieu sportif en devenant secrétaire général de la fédération camerounaise de football à l’âge de 28 ans et cela jusqu’en 1983. Entre 1982 et 1986, il fut Directeur des Sports au Ministère de la jeunesse et des sports du Cameroun puis devient Président de la Fédération de son pays en 1986. À la suite du retrait de l’Éthiopien Ydnekatchew Tessema, il devient, en août 1987, le cinquième Président de la Confédération africaine de football. En 1990, il obtient une nouvelle fonction en devenant membre du Comité Exécutif de la fédération internationale de football association.
Sous son mandat de Président de la CAF et depuis vingt ans, le football africain reconnait une véritable avancée: il réussit ainsi à obtenir 5 places au lieu de 2 pour les pays de sa confédération au tournoi finale de la Coupe du monde de football. Plusieurs des pays africains présents à cette compétition ont particulièrement brillé alors qu’ils étaient totalement absents auparavant: le Cameroun en 1990 ou le Sénégal en 2002 se distinguent ainsi. Pour la première fois, le continent africain accueille l’épreuve reine du sport mondial à l’occasion de la Coupe du monde de football de 2010 en Afrique du Sud probablement grâce à l’influence de son Président. De la même manière, la Coupe d’Afrique des nations de football prend de l’ampleur en passant de 8 à 12 équipes en 1992 puis à 16 équipes quatre ans plus tard lors de l’édition sud-africaine. Le nombre d’équipes participant aux qualifications de ces Coupes d’Afrique des nations ne cessent d’ailleurs de se multiplier. Ils sont ainsi 44 sélections à tenter de se qualifier pour la Coupe d’Afrique des nations de football 2012. La Confédération africaine, sous la présidence d’Hayatou a contribué au développement de ses compétitions de clubs: Coupe d’Afrique des clubs champions (1964-1996) puis Ligue des champions de la CAF (de 1997 à aujourd’hui), Coupe de la CAF (de 1992 à 2003) puis Coupe de la confédération, Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe. Sous sa présidence, les moyens accordés à diverses pratiques mineures comme le futsal, le football féminin ou le beach-soccer sont augmentés par la CAF.
Source: Wikipédia