“150 mille postes d’emplois ne trouvent pas de preneurs dans les sociétés tunisiennes sachant que le nombre total de chômeurs s’élève à 600 mille demandeurs d’emploi”, a fait savoir le président du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) Khaled Zribi, dans une déclaration à l’Agence TAP.
Il a expliqué cette situation par le manque d’adaptation de la formation au marché de l’emploi, précisant que pour cette raison, le CJD met l’accent au cours de son actuelle stratégie d’action (2013/2015) sur la formation continue dans l’entreprise, le soutien au jeune dirigeant et son entreprise, outre l’entreprenariat et l’investissement.
“Toutefois, en Tunisie la meilleure manière de trouver un emploi est de créer son propre emploi (entreprise), a- t-il affirmé, jeudi, en marge d’un débat, organisé, à l’initiative du CJD sur “l’externalisation:un avantage compétitif pour l’entreprise tunisienne”.
Mais, selon lui, “la création d’une entreprise est devenue extrêmement difficile à cause d’un environnement difficile et non propice à l’investissement”, a t-il indiqué.
“Il faut que la Tunisie ait le courage et l’audace d’engager de véritables réformes, notamment la refonte de l’administration tunisienne qui est le socle de l’Etat”, a t-il affirmé.
“L’administration est devenue, aujourd’hui, un frein à l’entreprise, on a l’impression que l’administration joue contre nous et ralentit la création de valeurs au lieu de nous aider”, a-t-il appuyé.
Parmi les autres problèmes auxquels est confrontée l’entreprise tunisienne, le président du CJD a cité le commerce parallèle et la contrebande qui constituent “des crimes économiques” et représentent 55% de l’économie tunisienne, en plus de leurs impacts sur la sécurité du pays.
Et d’ajouter que ces problématiques seront discutées, au cours des prochains congrès et de l’assemblée générale du CJD, qui seront organisés, le 4 décembre 2015, sur le thème “les défis économiques en Tunisie”.
Zribi a rappelé, par ailleurs, que la stratégie en cours du CJD repose sur le renforcement de cette institution en tant qu’entreprise qu’il y a lieu de doter des moyens nécessaires pour l’accomplissement de ses rôles et le développement de ses structures régionales ainsi que la réforme de son règlement intérieur.
Il a fait savoir que le Centre dispose, actuellement, de 9 bureaux régionaux à savoir à Tataouine, Bizerte, Sfax, Sousse, Monastir, Nabeul, Tunis, Ariana et Ben Arous.
Un nouveau bureau du CJD sera ouvert, samedi, à Mahdia et un autre la semaine prochaine à Béja, en plus de l’extension de son réseau, au cours du prochain mandat, pour couvrir les 24 gouvernorats, a annoncé Zribi.