Selon l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, Taoufik Baccar, l’année 2017 sera l’année de tous les risques, explications:
– En 2017, la Tunisie aura à payer près de 8 milliards de dinars de service de la dette contre un peu plus de 5 milliards actuellement.
– En 2017, les augmentations successives des salaires auront un effet en année pleine de 1,8 milliard de dinars rien que pour le secteur public avec tout l’impact que cela aura sur les équilibres extérieurs et l’inflation.
– En 2017, la Tunisie aura connu deux années difficiles pour le secteur touristique comme le prévoient tous les professionnels du secteur et tout le monde connaît la place stratégique de ce secteur dans les équilibres extérieurs du pays sans compter les importations des produits agricoles de base dont le niveau sera élevé au moins jusqu’au mois de juin 2016.
Lire: 2017, l’année de tous les risques pour la Tunisie, selon Taoufik Baccar
Si la situation continue telle qu’elle est actuellement, la Tunisie rencontrera de graves tensions sur ses équilibres extérieurs en 2017 et il n’est pas évident qu’elle sera en mesure de lever les ressources extérieures nécessaires pour financer ses déficits. Et tout le monde est conscient que notre grande contrainte en Tunisie réside dans les paiements extérieurs; tous ceux qui ont vécu en 1986 le savent. La similitude faite par Moez Joudi et Ezzeddine Saidane avec le cas grec ne sera alors plus un cas d’école mais bel bien une réalité à laquelle il va falloir faire face.