FIFA : la justice suisse rejette la demande de libération du Vénézuélien Rafael Esquivel

Le tribunal pénal fédéral suisse a rejeté, lundi, la demande de libération de l’ex-président de la fédération vénézuélienne de football, Rafael Esquivel, en attente d’être extradé vers les Etats-Unis pour soupçons de corruption.

Arrêté en mai dernier à Zurich à la demande des autorités américaines, M. Esquivel est soupçonné d’avoir accepté des pots-de-vin pour plusieurs millions de dollars dans le cadre de l’attribution des droits de marketing de la Copa America.

Il a fait recours contre la décision de l’Office fédéral de la justice (OFJ) prise le 23 septembre pour son extradition aux Etats-Unis.

Les motifs invoqués par l’ex-membre du comité exécutif de la Confédération sud-américaine, à savoir son âge avancé et son état de santé, “ne plaident pas en défaveur d’un risque de fuite”, ont estimé les juges de Bellinzone (Sud-est de la Suisse).

Le prévenu avait été arrêté le 27 mai avec six autres hauts cadres de la FIFA dans le cadre de la vaste affaire de corruption qui éclabousse la fédération internationale, au cœur de procédures pénales menées aux Etats-Unis et en Suisse.

Au total, la justice helvétique a donné son feu vert à l’extradition de quatre hauts fonctionnaires de l’instance dirigeante du football mondial, dont l’ex-président de la fédération, Jeffrey Webb.

La commission d’éthique de la FIFA a également décidé de suspendre à vie le Trinidadien Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA, qui se trouve lui-aussi sous le coup d’une demande d’extradition de la justice américaine.

La justice new-yorkaise soupçonne 14 hauts fonctionnaires du football d’avoir accepté des pots-de-vin de plus de 100 millions de dollars.

En poste depuis 1998, le Suisse Joseph Blatter avait annoncé en juin dernier sa démission de la présidence de la FIFA en plein scandale de corruption qui a entaché sa réélection pour un cinquième mandat.