Les conseillers fiscaux en conclave, samedi à Sousse, ont exprimé leur appréhension quant aux retombées de l’amendement des deux articles 57 et 67 du code des droits et procédures fiscaux sur l’avenir du métier du conseiller fiscal.
Cet amendement donne aux avocats et au reste des métiers de comptabilité la possibilité de représenter le contribuable devant les tribunaux et l’administration, ont-t-ils laissé entendre lors de leur deuxième Assemblée générale.
Le président de la chambre nationale des conseillers fiscaux, Abderrazzek Khouja, a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP, que l’amendement desdits articles permettra aux avocats et experts comptables de dominer le rôle du conseiller fiscal en matière d’audit fiscal.
Pour lui, l’élargissement de la représentation du contribuable devant la justice et l’administration pour l’étendre aux avocats et aux experts comptables à coté des conseillers fiscaux, pourrait avoir un effet négatif sur l’avenir du métier qui mobilise actuellement un grand nombre de diplômés de l’Institut supérieur de finances et de fiscalité.
Selon Khouja, “la formation des avocats, par exemple, ne leur permet pas de défendre les intérêts du contribuable, étant donné que la fiscalité demande des connaissances approfondies en matière de comptabilité et d’économie d’entreprise”.
Les conseillers fiscaux revendiquent, ainsi, la création d’une Instance nationale des conseillers fiscaux afin de doter ce corps d’une structure pour la formation, le recyclage, la vulgarisation et l’octroi de la carte professionnelle qui facilite à ces derniers d’exercer en bonne et due forme.