L’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) a déclaré, vendredi, avoir reçu, en septembre 2015, quelque 23 plaintes de gardés à vue et de détenus pour torture, violence et maltraitance.
Selon l’Organisation, le nombre des plaintes soumises, en septembre dernier, est des plus élevés, depuis le début de la publication de ses rapports mensuels.
« Ce chiffre vient confirmer la multiplication des abus dans les prisons et les centres de détention et l’attachement des victimes à dénoncer de tels actes », a expliqué l’OCTT dans une déclaration dont l’Agence TAP a eu copie.
« Les cas de décès inexpliqués suscitent des interrogations sur la situation des droits de l’Homme dans le pays, ce qui exige l’ouverture d’enquêtes sérieuses et urgentes pour déterminer les circonstances de ces cas de décès que ce soient dans les prisons ou dans les postes de police.
Dans cette déclaration, l’Organisation a, également, dénoncé les différentes formes d’intimidation, d’harcèlement et d’insulte sexiste auxquelles font face certaines femmes dans les prisons et les centres de détention.
Face une telle situation, l’Organisation a plaidé en faveur de la réforme du système de la police judiciaire et de la mise à l’écart des agents de l’ordre qui s’adonnent à la torture.
Elle a, également, réclamé l’annulation de l’Etat d’urgence, compte tenu de ses répercussions négatives sur les libertés et les droits de l’Homme dans le pays.