Plusieurs experts en sécurité ont jugé, vendredi, indispensable de porter un intérêt tout particulier à la question des djihadistes « repentis » de retour des foyers de tension.
Intervenant lors d’une conférence, à Tunis, sur le thème « Quelles solutions pour l’extrémisme et le retour des djihadistes », ils ont réclamé l’élaboration d’un plan de sécurité relatif au retour des djihadistes et la mise en place d’une structure dédiée à cet effet.
Ils ont, également, souligné la nécessité d’envisager un plan d’intégration progressive de ces combattants « repentis » dont les dossiers doivent être étudiés au cas par cas pour déterminer les causes de leur départ et de leur retour.
Pour eux, « les combattants repentis doivent, avant tout, être isolés totalement ou partiellement de la société pour condamner ceux parmi eux qui ont porté des armes ou tué des innocents ».
« Le processus de réhabilitation de ces djihadistes doit être opéré par le dialogue et l’encadrement, loin de toute forme de lavage de cerveau », ont-ils ajouté.
Présente à cette conférence, Ibtissem Jebabli, membre de la Commission parlementaire de l’organisation de l’administration et des Affaires des forces armées, a réclamé la mise en place d’un cadre juridique « bien clair » régissant le retour des combattants des foyers de tension et l’adoption de mesures juridiques préventives.
Selon le président de l’Observatoire tunisien de la sécurité globale, Jamil Sayah, 3 à 5 mille combattants tunisiens se trouvent, actuellement, en Syrie. A cet égard, il a, appelé le gouvernement et les composantes de la société civile à réfléchir à des solutions urgentes et efficaces à cette question.
Cette conférence a été organisée par l’Observatoire tunisien de la sécurité globale.