Les factures impayées de la STEG ont augmenté, fin août 2015, pour atteindre 850 millions de dinars (MD), contre 654 MD, au cours de la même période de 2014.
Ce montant (850 MD) équivaut au coût de réalisation d’une nouvelle station électrique moderne, a-t-il indiqué, ajoutant que le recouvrement de ces factures permettra à la société de réaliser de nouveaux investissements, des travaux de maintenance et d’améliorer la qualité de ses prestations.
La STEG a mis en garde contre la persistance du trend haussier de ces dettes qui peuvent atteindre 1000 MD, à la fin de cette année, ajoutant que ce montant sera un record dans l’histoire de la société.
Les impayées des clients de la STEG sont réparties comme suit:
- Les ménages et les petits métiers (454 MD), jusqu’à la fin août 2015, contre 355 MD au cours de la même période de 2014,
- Les dettes des industriels (53 MD), contre 27 MD en 2014, dont 18 MD des dettes dues aux groupements d’intérêt commun.
- Les dettes du secteur touristique en énergie sont estimées à 5MD, soulignant que la société a tenu compte dans le cadre de la collaboration avec les ministères de l’industrie et du tourisme des difficultés que traverse le secteur, ajoutant que des facilités de payement ont été adoptées au profit des unités hôtelières.
- Les dettes des 4 briqueteries sont estimées à 8 MD, ajoutant que la société a coupé déjà l’électricité sur certaines usines.
- Les dettes des ministères et des structures y afférant sont passées de 89 MD, en août 2014, à 115 MD en août 2015. Le ministère de l’industrie, de l’énergie et des mines a envoyé des correspondances aux ministères concernés pour demander le payement des dettes et l’adoption de méthodes de maîtrise de la consommation d’énergie.
- La STEG a appelé les ministères des finances et de l’intérieur à réactiver le décret n°5 de l’année 2014, relatif à la création du fonds de coopération entre les collectivités locales qui a pour mission de collecter la taxe supplémentaire sur l’électricité (5 millimes sur chaque kilowatt et son attribution aux municipalités). Cette méthode permettra à la STEG de recouvrir ses dettes auprès des collectivités locales dont les dettes ont atteint, fin août, 65 MD.