A partir à la mi-octobre 2015, la Société Tunisienne de l’électricité et du Gaz (STEG) appliquera la loi et coupera le courant électrique sur les clients qui n’ont pas payé leurs factures de consommation, qu’ils soient particuliers, industriels, entreprises et établissements publics).
La STEG mobilisera un nombre important d’agents pour le recouvrement des dettes dues, et en cas de non payement, l’électricité sera coupée, a indiqué Mongi Bousbia, directeur à la STEG, chargé des opérations de distribution régionale.
Le responsable a fait savoir que les dettes des clients envers la STEG ont augmenté pour atteindre, fin août 2015, 850 millions de dinars (MD), contre 654 MD, au cours de la même période de 2014.
Ce montant (850 MD) équivaut au coût de réalisation d’une nouvelle station électrique moderne, a-t-il indiqué, ajoutant que le payement de ces dettes permettra à la société de réaliser de nouveaux investissements, des travaux de maintenance et d’améliorer la qualité de ses prestations.
Le responsable a mis en garde contre la persistance du trend haussier de ces dettes qui peuvent atteindre 1000 MD, à la fin de cette année, ajoutant que ce montant sera un record dans l’histoire de la société.
Il a appelé tous les clients à payer leurs factures et à préserver ce service, rappelant qu’il n’y a pas de développement et d’investissement sans énergie (électricité et gaz).
Les dettes de la société sont réparties comme suit: les ménages et les petits métiers (454 MD), jusqu’à la fin août 2015, contre 355 MD au cours de la même période de 2014, les dettes des industriels (53 MD), contre 27 MD en 2014, dont 18 MD des dettes dues aux groupements d’intérêt commun.
En dépit des facilités de payement adoptées en leurs faveur, les groupements d’intérêt commun n’ont pas œuvré à rembourser leurs dettes, a-t-il encore fait savoir.
Il a précisé que les dettes du secteur touristique en énergie sont estimées à 5MD, soulignant que la société a tenu compte dans le cadre de la collaboration avec les ministères de l’industrie et du tourisme des difficultés que traverse le secteur, ajoutant que des facilités de payement ont été adoptées au profit des unités hôtelières.
Il a fait savoir que les dettes des 4 briqueteries sont estimées à 8 MD, ajoutant que la société a coupé déjà l’électricité sur certaines usines. Les dettes des ministères et des structures y afférant sont passées de 89 MD, en août 2014, à 115 MD en août 2015.
Le ministère de l’industrie, de l’énergie et des mines a envoyé des correspondances aux ministères concernés pour demander le payement des dettes et l’adoption de méthodes de maîtrise de la consommation d’énergie.
La société a appelé les ministères des finances et de l’intérieur à réactiver le décret n°5 de l’année 2014, relatif à la création du fonds de coopération entre les collectivités locales qui a pour mission de collecter la taxe supplémentaire sur l’électricité (5 millimes sur chaque kilowatt et son attribution aux municipalités).
Cette méthode permettra à la STEG de recouvrir ses dettes auprès des collectivités locales dont les dettes ont atteint, fin août, 65 MD.