Le bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens a appelé les juges de l’ordre juridique, administratif et financier à une minute de silence dans tous les tribunaux, mercredi, avant l’ouverture des audiences, en hommage au magistrat Mokhtar Yahyaoui, décédé la semaine dernière.
Le bureau propose, lundi, dans un communiqué, que l’une des salles de l’Institut supérieur de la magistrature ainsi qu’une salle d’audience du Palais de Justice de Tunis soient baptisées au nom du juge Mokhtar Yahyaoui.
Il propose, également, aux autorités municipales des gouvernorats de Tunis et de Tataouine (Ghomrassen), d’où est originaire le défunt, de baptiser, chacune, une rue au nom de Mokhtar Yahyaoui pour « perpétuer la mémoire du défunt et en reconnaissance des sacrifices incommensurables consentis pour instaurer une justice indépendante », ajoute la même source. Mokhtar Yahyaoui, juge, militant et fervent défenseur des droits de l’Homme, est décédé, mardi dernier, à Bizerte, à l’âge de 63 ans.
Il était connu pour son militantisme contre le régime de Ben Ali. En 2001, il a été écarté du corps des magistrats et s’est vu confisquer ses biens, à la suite d’une lettre qu’il avait adressée à Ben Ali, dans laquelle il critiquait la situation de la magistrature en Tunisie. Après la révolution, il a réintégré le corps des magistrats.
Il a, également, rejoint l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique en tant que membre, avant d’être nommé, en 2012, président de l’Instance nationale de protection des données personnelles.