Le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi, a réaffirmé, lundi, “l’attachement à la liberté d’association”.
“Au même titre que la liberté d’expression, la liberté d’association constitue un des acquis de la Tunisie”, a-t-il expliqué, citant le passage d’un système d’autorisation à un système déclaratif pour la Constitution des associations.
Intervenant lors d’une rencontre consultative sur le financement public des associations en Tunisie, organisée lundi, à Sfax, Jendoubi a reconnu que des résidus des anciennes mentalités subsistent dans certains services de l’administration tunisienne.
Selon le ministre, il est nécessaire de revoir la relation entre l’Etat et la société civile pour atteindre une relation de partenariat effectif.
La nouvelle consultation vise la réforme du système de financement public des associations aux plans juridique et des procédures sur la base du décret n°5183 de l’année 2013 fixant les normes, les mesures et les conditions d’octroi du financement public aux associations, a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter :”Il s’agit d’un travail scientifique mené par la Présidence du gouvernement en partenariat avec le centre Al-Kawakibi pour les transitions démocratiques dans le but d’établir un diagnostic des difficultés qui entravent le système de financement public des associations”.
Jendoubi a, dans le même sillage, regretté certaines défaillances ainsi que l’absence d’un cadre juridique organisant le financement privé des associations.
Lors du débat, des intervenants parmi les acteurs de la société civile, ont souligné notamment la difficulté d’accès au financement public pour les petites associations. Il s’agit aussi de la nécessité d’élaborer une classification des associations pour l’octroi du financement en fonction des besoins et de l’importance de ses activités.