Le prince Ali déplore les scandales au sein de la Fifa

Le prince jordanien Ali ben al Hussein, candidat à la présidence de la Fifa en mai dernier, a déploré samedi la récente vague de scandales au sein de l’organisation du football international et a dit avoir été contacté ces dernières vingt-quatre heures par de nombreuses associations nationales.

Le ministère public suisse (MPC) a annoncé vendredi l’ouverture d’une procédure pénale à l’encontre du président démissionnaire de la Fédération internationale de football, Sepp Blatter, qu’elle soupçonne de “gestion déloyale et — subsidiairement — d’abus de confiance”.

Il est notamment reproché à Sepp Blatter “un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses (1,83 million d’euros) en faveur de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), au préjudice de la Fifa”.

“J’ai été contacté par de nombreuses associations membres (de la Fifa) ces dernières vingt-quatre heures et ce que j’ai entendu me fait penser, avec confiance, que si nous unissons nos efforts nous pouvons sortir plus forts de tout cela”, a déclaré le prince Ali dans un communiqué. “La nécessité d’avoir une nouvelle direction capable de rétablir la crédibilité de la Fifa n’a jamais été aussi évidente”, ajoute-t-il.

“Nous ne pouvons pas changer le passé mais nous pouvons bâtir un avenir où les associations membres pourront se consacrer au football au lieu de s’inquiéter des prochains scandales ou des prochaines enquêtes criminelles concernant la direction de la Fifa.”

“Nous devons admettre que la réforme de la Fifa n’est plus une question de choix — la Fifa a déjà changé, ébranlée au plus profond d’elle-même par les scandales qui ont décimé ses instances dirigeantes et jeté une ombre sur toute l’organisation”, poursuit le prince jordanien, qui ne cite dans son communiqué ni le nom de Michel Platini, ni celui de Sepp Blatter.

En mai dernier, lors de l’élection du président de la Fifa, le demi-frère du roi du Jordanie, âgé de 39 ans, avait été devancé par Sepp Blatter (133 voix contre 73 au premier tour).

Le candidat suisse, 79 ans, n’avait pas atteint la majorité requise des deux tiers des suffrages exprimés (140 sur 206) mais devant la perspective d’un second tour à la majorité simple qui n’aurait sans doute pas fait bouger les lignes, le prince Ali avait préféré se retirer.

Après la démission de Blatter, annoncée le 2 juin dernier, les candidatures à la présidence de la Fifa doivent être déposées d’ici le 26 octobre. L’élection se déroulera à Zurich en février prochain.