Une page facebook «Non à la serpillière et au seau» a été créée par un collectif composé, entre autres, de personnes convoquées par la justice pour l’affaire d’une annonce déposée sur la page Facebook “Jeunes mamans” appelant à recruter une jeune fille de 15 ans ayant dernièrement soulevé l’indignation des internautes.
Cette page a été créée pour dénoncer l’emploi des jeunes filles mineures comme aides ménagères en Tunisie.
Chokri Wali, chargé de mission au ministère des Affaires sociales, a affirmé au HuffPost Tunisie qu’il n’existe pas de statistiques sur le travail des enfants, mais qu’une étude quantitative commencera en 2016, assure-t-il.
En attendant, ces jeunes filles issues de familles pauvres et déscolarisées continueront à être envoyées dans des foyers pour travailler comme des aide-ménagères. Qu’elles soient bien traitées ou pas, il s’agit d’une violence indéniable qui est condamnable par la loi tunisienne, en l’occurrence l’article 47 de la Constitution, l’article 54 du code de travail et les articles 20 et 26 du code de protection de l’enfant.
Sauf que la loi ne suffit pas à dissuader certains, d’où l’importance de cette compagne sur les réseaux sociaux pour sensibiliser l’opinion publique autour de cette forme de traite des êtres humains.