Le président de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) Nouri Lajmi a indiqué, samedi, que l’octroi des autorisations dans le secteur de l’audiovisuel relève «incontestablement» du ressort de l’instance conformément aux dispositions du décret-loi 2011-116.
La différence de vue entre la HAICA et le ministère des Technologies de la communication et de l’économie numérique concerne l’octroi des autorisations pour l’exploitation des stations ou équipements satellitaires numériques des news, a- t-il dit dans une déclaration à l’agence TAP.
Et d’ajouter que cette question a été examinée lors des réunions et des ateliers de travail entre la HAICA et le ministère des Technologies avec la participation des experts de l’Office national de la télédiffusion et de l’Agence nationale des fréquences avant la nomination de Nooman Fehri à la tête du ministère. Le but était d’élaborer un cahier des charges dans ce domaine.
Nouri Lajmi a invité le ministre des Technologies de la communication à organiser des rencontres pour définir les attributions aussi bien du ministère que de l’instance, ajoutant que dans les pays démocratiques, l’octroi des autorisations pour l’exploitation des stations satellitaires numériques des news relève de la compétence des instances de régulation.
Nooman Fehri avait indiqué mardi que le secteur de l’information fait subir à l’Etat des pertes d’environ 100 millions de dinars par an, précisant que la politique économique du secteur de l’information (octroi des autorisations et recettes qui en proviennent) est du ressort du gouvernement et non de la HAICA, qui est une instance de régulation.
Les propos du ministre ont suscité de vives réactions de mécontentement du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et du Syndicat général de l’information relavant de l’UGTT qui ont notamment dénoncé « une tentative d’assujettir les médias publics ».