Deux jours après la rentrée scolaire, les enseignants des écoles primaires dans plusieurs régions ont observé, jeudi, une grève pour protester contre la non-satisfaction de leurs revendications.
A Sidi Bouzid, une marche de protestation a parcouru l’avenue principale de la ville jusqu’au commissariat régional de l’éducation où les instituteurs ont scandé des slogans revendiquant le droit à l’amélioration de la situation professionnelle notamment l’octroi de la prime spécifique et de nouvelles promotions.
Les manifestants ont également regretté la négligence du ministère de l’éducation de ces revendications, et ont reproché l’adoption d’une politique d’intimidation et d’atermoiement.
A Gafsa, une marche a démarré devant le siège de l’Union régionale du travail (URT)en direction du commissariat régional de l’éducation.
Des slogans hostiles au ministre de l’éducation ont été brandis par les protestataires qui lui adressent plusieurs critiques pour ne pas œuvrer à satisfaire leurs demandes professionnelles.
Le secrétaire général de l’URT à Gfasa, Mohamed Seghair a indiqué à la correspondante de la TAP dans la région que le taux de participation au premier jour de la grève a atteint 96,2 pc.
A Médenine, la plupart des écoles ont été fermées à cause de la grève des enseignants qui a enregistré un taux de participation dépassant 91 pc, selon le secrétaire général du syndicat régional de l’enseignement de base, Mongi Hilal.
Il a affirmé que ce taux de participation reflète l’idée que les instituteurs demeurent solidaires et attachés à leurs revendications légitimes.
Un sit-in a été organisé devant le siège du commissariat régional de l’éducation à Médenine où les manifestants ont appelé à la mise en oeuvre des accords conclus notamment ceux concernant les heures de travail.
Les enseignants ont affirmé que leurs revendications n’ont pas uniquement pour vocation financière et que le secteur fait face à une campagne de dénigrement, rappelant que toute réforme du secteur ne pourra réussir sans la garantie des droits de l’enseignant.
Plusieurs parents d’élèves ont regretté le démarrage piétiné de l’année scolaire, ajoutant que cette situation ne fait qu’aggraver les tensions et approfondir le fossé entre l’enseignant et les parents.
Ils ont recommandé la conjugaison des efforts pour trouver une solution rapide au différend entre le syndicat et le ministère pour l’intérêt de l’élève.
A Sfax, le commissaire régional de l’éducation de Sfax 1, Mohamed Ben Jemaa a indiqué que le taux de participation a atteint 50 pc dans cette délégation, rappelant que la grève est un droit garanti par la constitution.