La France et la Tunisie doivent accroître leurs capacités en matière d’échange d’informations et mieux armé leur dispositif de sécurité pour faire face à la menace terroriste, a estimé, jeudi, la ministre française de la justice, Christiane Taubira.
« Doté de tous les moyens logistiques, militaires et financiers nécessaires, ce phénomène transfrontalier et international menace désormais nos systèmes démocratiques », a-t-elle averti à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement, Habib Essid.
« Etant attachés à nos systèmes démocratiques et à nos Etats de droit, il est important que nous soyons en capacité de riposter et d’être efficace pour faire face à ce phénomène », a-t-elle souligné.
« Nous devons, également, être en capacité de prévenir et d’anticiper et veiller à ce que nos jeunes ne soient pas recrutés par les groupes terroristes comme combattants », a- t-elle ajouté, regrettant de voir ces jeunes frapper parfois dans leur propre pays.
Par ailleurs, la ministre française de la justice a dit avoir examiné avec le chef du gouvernement l’évolution de la coopération juridique et judiciaire entre la France et la Tunisie et les moyens de raffermir cette coopération et de rapprocher les points de vue particulièrement sur les questions de droit commun.
A cet égard, elle a rappelé la signature, en début d’après midi, d’un accord administratif de coopération juridique et judiciaire entre les ministères français et tunisiens de la justice.
En visite de travail de deux jours (17 et 18 septembre) en Tunisie, la ministre française de la justice devra rencontrer, demain vendredi, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, avant de donner une conférence sur « la lutte contre le terrorisme et l’Etat de droit ».