Au delà du fait que le gendre de l’ancien président “puisqu’il semble être plus jugé pour sa parenté avec Ben Ali que pour autre chose” a été mis aux arrêts pour un délit dont le délai de prescription est largement dépassé, selon le comité de défense. Un comité qui ne comprend d’ailleurs pas que le juge de la Cour d’appel s’acharne sur Chiboub à ce point. Un acharnement qui ne se justifie pas dans un État de Droit! Et qui suscite nombre de questions, souligne le comité de défense. “Aurions-nous affaire à une vendetta personnelle ignorant justice et équité pour tous sans distinction ou préférence? Nous avions toujours pensé que la justice est aveugle, il paraîtrait que dans la Tunisie d’aujourd’hui on n’ait pas évolué dans le bon sens…”
Pour le comité de défense, Slim Chiboub aurait dû être libéré, puisque à 2 reprises le juge d’instruction a ordonné sa relaxe; mais le juge de la Cour d’appel devant lequel il comparaît pour la troisième fois et qui aurait pour l’occasion interrompu son congé, a décidé de le garder en détention.
Le comité de défense de Slim Chiboub affirme que le dossier de leur client est vide et qu’ils ne comprennent pas l’acharnement du juge à le maintenir en prison alors qu’il s’est livré volontairement à la justice tunisienne.
Le prévenu est toujours détenu à la prison de la Mornaguia alors que la loi, souligne le comité de défense, prévoit que le délai de mise en arrêt ne doit pas dépasser les 6 mois. Slim Chiboub ayant été mis en détention depuis le 18/11/2014, soit depuis 300 jours.
Toujours selon le comité de défense, le juge de la Cour d’appel semble en faire une affaire personnelle. “Il faut dire que sous d’autres cieux le juge en question aurait été récusé mais en Tunisie où l’Etat de droit est plus un slogan qu’un exercice et où certains juges font la loi au lieu d’appliquer la loi”!
Suite à la décision de la Cour d’appel de maintenir Slim Chiboub en prison “bravant les règles basiques d’équité”, le comité de défense a annoncé l’organisation d’une conférence de presse qui aura lieu incessamment.
“Il est étrange de vivre pareille parodie de la justice alors que l’on veut convaincre les pays étrangers à coopérer avec la justice tunisienne pour la récupération des biens acquis “illégalement”. Quelle image donnons-nous au monde avec un système judiciaire pareil et où les individus accusés de terrorisme sont libérés plus vite que ceux présumés coupables de malversations?”
Mais où allons-nous? Vers un gouvernement de juges?