Le gouvernement examine, actuellement, la possibilité de lever l’état d’urgence “en raison de l’amélioration de la situation sécuritaire”, a indiqué, dimanche, le chef du gouvernement Habib Essid, qui présidait la conférence périodique des gouverneurs, en présence de plusieurs ministres.
L’objectif de l’état d’urgence, qui se poursuit jusqu’au 2 octobre prochain, est “de faciliter les interventions des forces de sécurité et de l’armée dans la lutte contre le terrorisme”, a expliqué le chef du gouvernement, évoquant les menaces signalées par les renseignements.
S’adressant aux gouverneurs, M. Essid a insisté pour développer le travail sur terrain et renforcer les contacts avec les partis politiques, les composantes de la sociétés civiles et les organisations nationales dans les régions.
Il a aussi appelé les gouverneurs à oeuvrer en vue de finaliser les projets de développement dans les régions et intervenir auprès des départements ministériels concernés pour lever toutes entraves. Il s’agit aussi de s’impliquer davantage dans l’élaboration du plan de développement 2016- 2020, avec la participation de toutes les parties concernées, et de prendre en compte les spécificités des régions dans les plans de développement régionaux.
“Le nouveau plan de développement vise à réaliser les objectifs de révolution, particulièrement le développement et l’équilibre régional en tenant compte des critères de discrimination positive en faveur des régions à l’intérieur du pays”, a encore dit le chef du gouvernement.
Passant en revue la situation politique dans le pays, M. Essid a évoqué la polémique qui a marqué les débats concernant le projet de loi sur la réconciliation économique. “Ce projet vise à trouver des solutions aux problèmes et aux dossiers en suspens qui entravent l’économie nationale”, a-t- il dit, rappelant qu’il s’agit d’une initiative présidentielle proposée au débat.
Le gouvernement est appelé à traiter plusieurs dossiers politiques importants relatifs à la mise en oeuvre de la Constitution, a-t-il dit, citant la création des instances constitutionnelles, des institutions de la deuxième République, la consécration de la décentralisation et l’organisation des élections municipales.
Au plan régional, Essid a noté qu’un accord a été conclu avec l’UGTT et l’UTICA pour instaurer une paix sociale de deux ans, pour encourager les investisseurs, tunisiens et étrangers, à créer des projets en Tunisie.
“Le pays traverse une étape économique difficile”, a encore noté le chef du gouvernement, exprimant le souhait de voir le pays surmonter cette situation avec l’amélioration de la situation sécuritaire et sociale.