Tunisie : La loi antiterroriste ne vise pas à restreindre la liberté de la presse

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Le Secrétaire général du Centre tunisien pour les Etudes de la Sécurité globale (CTESG), Tahar Fellous Rifai, a affirmé que la loi antiterroriste, bien qu’elle fasse l’objet de nombreuses critiques, ne vise aucunement à restreindre les libertés d’expression et de la presse, a assuré .

Cette loi n’est pas sans lacunes, mais elle est dans l’ensemble acceptable, a-t-il dit lors d’une rencontre organisée, samedi, dans le cedre du cycle « Samedis-débats » du Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC), sous le thème « la loi antiterroriste : Quel impact pour la liberté de la presse » Rifai a souligné que les amendements apportés à l’article 37 de la loi antiterroriste permettront, si besoin est, de protéger les journalistes et les professionnels du métier.

« En vertu de ces modifications, les journalistes ne sont plus contraints de dévoiler leur source d’information sauf en cas d’instruction judiciaire », a-t-il précisé. Le SG du CTESG a, toutefois, évoqué plusieurs problématiques à caractère technique contenues dans cette loi qui pourraient susciter les critiques des organisations de défense de droits humains, citant à ce propos la définition du concept de terrorisme, le maintien de la peine capitale et la durée de la période de détention des inculpés.

Rifai a appelé les médias à assurer une couverture rigoureuse des informations en rapport avec le terrorisme, recommandant, dans ce sens, de ne pas faire l’apologie du terrorisme de manière involontaire. Il les a exhortés à la plus grande vigilance.

« Le terrorisme se nourrit des médias et cherche à manipuler les journalistes pour donner légitimité aux actes commis », a-t-il averti.

Les représentants des organisations de défense de droits humains (Human Rights Watch, Haut-Commissariat des droits de l’homme et Reporters sans Frontières), présents à cette rencontre, soutiennent que cette loi est contraire aux droits et libertés définis par la Constitution, dont en premier lieu la liberté de la presse et d’expression.