Le ministre de l’éducation, Néji Jalloul a déclaré, samedi, en marge d’une visite à des établissements scolaires dans la délégation de Grombalia (gouvernorat de Nabeul), qu’il n’autorisera personne, quel qu’il soit, à jouer avec l’avenir des élèves tant qu’il sera ministre de l’éducation, affirmant qu’il assumera, à cet égard, sa responsabilité entière.
L’école, a-t-il dit, est une chose commune entre le ministère, les syndicats, les parents, les partis et le parlement, soulignant que l’avenir des élèves est une ligne rouge et il n’est pas question que nos enfants deviennent otages d’une quelconque partie.
“J’espère qu’on n’en arrivera pas aux grèves”, a-t-il déclaré, en allusion à la grève des instituteurs prévue les 17 et 18 septembre 2015, d’autant, a-t-il ajouté, que le nombre de jours d’école en Tunisie est inférieur à 190, indiquant que la moyenne mondiale est comprise entre 190 et 245 jours. Le ministre a tenu à rassurer les parents au sujet de la rentrée scolaire qui est, selon lui, un évènement périodique que nul ne peut perturber.
Il a reconnu que l’instituteur et l’éducateur souffrent d’une injustice et que le rôle du ministère de l’éducation est de défendre les droits des enseignants.
“Je défends, a-t-il dit, le droit à la grève qui est un droit sacré mais il faudrait prendre conscience du fait que le prélèvement des jours de grève sur les salaires est un droit qui sera appliqué puisque c’est un droit du ministère, des parents et de la collectivité nationale, affirmant qu’on ne peut pas payer une journée non travaillée.
Jalloul a indiqué que les négociations sur les salaires et les primes ne relèvent pas des prérogatives du ministre de l’éducation et que cette question se discute dans le cadre des négociations sociales entre l’union générale tunisienne du travail et le gouvernement, affirmant que les négociations se poursuivent en vue de parvenir à un consensus.
Il a, en outre, fait savoir que trois mille écoles ont été rénovées dans le cadre du mois de l’école qui a permis de réaliser d’importants acquis ce qui, a-t-il dit, “nous incitera à examiner les formules possibles pour faire de cette initiative un mécanisme permanent qui fonctionne à longueur d’année et ce dans le cadre d’un partenariat entre le secteur public, le secteur privé et les composantes de la société civile.
De son côté, la présidente de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Wided Bouchamaoui qui a pris connaissance, en compagnie du ministre de l’éducation, des interventions réalisées dans le cadre du mois de l’école à l’école Ain Tebornok et Zemnit Leklim au mont Trif dans la délégation de Grombalia, a indiqué que plusieurs hommes d’affaires ont participé aux efforts de réhabilitation et de rénovation des écoles pour soutenir les efforts de l’Etat.