Une brillante lycéenne est devenue malgré elle une icône de la lutte contre la corruption en Egypte, menant un combat acharné pour prouver que ses copies du bac ont été échangées contre celles du rejeton d’un haut responsable.
Avec un zéro à toutes ses épreuves du baccalauréat, Mariam Malak dénonce une “falsification” de ses résultats. Cette élève prometteuse avait obtenu une note globale de plus de 97 sur 100 aux examens des deux précédentes années de lycée.
Ses avocats pensent que ses copies ont été troquées contre celles de l’enfant de quelqu’un d’important. Elle avait porté plainte auprès du ministère de l’Education, puis devant le parquet lorsque le ministère a rejeté sa plainte. Des experts en graphologie à Assiout, dans le sud, ont alors été chargés de comparer son écriture à celle de ses prétendues copies. Leur rapport les a jugées identiques et l’affaire a été classée.
Mais l’acharnement de la lycéenne a porté ses fruits. Sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #je_crois_Mariam_Malak. Sur les plateaux de télévision, “la lycéenne au zéro“, comme l’ont surnommée les médias, raconte inlassablement son parcours du combattant. Ce qui a conduit le parquet a la réouverture du dossier, formant un autre comité d’experts, au Caire cette fois, pour analyser à nouveau l’écriture de la jeune fille.