Sur un site appartenant au mouvement terroriste Daech et baptisé «Captif, j’avance en leur absence», on a relevé le tweet suivant: «Mon frère, les temps des démonstrations stériles sont révolus, intègre-toi dans ton environnement et participe à tous les mouvements sociaux appelant au développement et à la justice sociale. Soutiens les campagnes qui dénoncent la corruption et la spoliation des richesses du pays, lutte contre les voleurs et pousse le peuple à défier les forces de l’ordre et le pouvoir qu’elles représentent. Il faut arriver au chaos tant escompté par nous tous et il serait même idéal d’inciter les populations à la désobéissance».
Signature «Les captifs de l’unité en Tunisie».
Ce tweet doit être le millionième si ce n’est plus qui est diffusé à travers les réseaux sociaux des sites de Daech avec pour objectif clair: faire de la Tunisie une deuxième Syrie, ou pire un Irak. Il y a toutefois des différences de taille: nous ne pouvons nous prévaloir d’une armée aussi puissante que l’armée syrienne, car nous n’avons presque jamais été confrontés aux guerres traversées par ce pays et encore moins un pays comme l’Irak.
L’Etat tunisien a consacré, depuis l’indépendance, une grande partie de son budget à l’éducation et à l’enseignement dans le but de produire des leaders dignes de ce pays. Malheureusement et hormis quelques dizaines et d’autres que nous ne voyons pas aux devants de la scène politique, nous percevons des députés, c’est-à-dire des élus, lesquels, faute de défendre leurs positions à l’ARP et d’y faire pression pour changer les lois, choisissent la rue pour exprimer leur mécontentement; nous aurions dû, dans ce cas, garder les milliards investis dans les élections dans les caisses de l’Etat et investir les rues à chaque fois que nous voulons protester contre quelque chose. Des attitudes d’éternels étudiants anarchistes! Nous sommes loin des congressmen américains dont la majorité a contesté l’accord nucléaire avec l’Iran, mais qui n’a pas défilé dans les avenue de Washington pour exprimer son refus.
Nous sommes encore plus loin des Allemands qui ont réalisé, après la chute du mur de Berlin, qu’on ne fait pas vivre un pays en scandant tout le temps des slogans anti-corruption et en appelant à juger et condamner les responsables des malversations mais que la lutte pour une meilleure gestion des biens publics se fait par la promulgation des lois, le renforcement des institutions et la consolidation de l’économie. La lutte contre la corruption est tout juste une toute petite partie du combat de tout homme ou femme politique qui veut édifier un pays.
Et c’est en comptant sur la bêtise, les limites analytiques et l’absence de projet, de vision, de leadership et de perspicacité des dirigeant ou des têtes de files de la gauche ou de la droite que comptent les islamistes, extrémistes, djihadistes pour mettre en miettes l’Etat tunisien et faire d’elle le lieu idéal pour l’accueil des terroristes de Daech ou des frères musulmans de par le monde.
Nous ne cesserons jamais de le dire et de le clamer haut et fort pour qu’on n’oublie pas: N’est-ce pas grâce à la crédulité de certains démocrates et au dogmatisme de nombreux gauchistes que nous avons eu une Kasbah II qui a donné les rennes du pouvoir et du pays aux islamistes et une constitution approximative qui a affublé l’ancien parlement du nom ridicule d’Assemblée des représentants du peuple, comme si une assemblée élue pouvait représenter une autre espèce existant sur le territoire national à part le peuple!
Miskina Tounes !
A.B.A