Le secrétaire d’Etat chargé des collectivités locales, Hédi Majdoub, estime que l’expérience des délégations spéciales a échoué, précisant qu’il n’y avait pas d’autre choix après la révolution du 14 janvier que d’opter pour cette solution instituée par le législateur.
«Les délégations spéciales n’étaient pas élues et se sont avérées en rupture avec le citoyen. Plusieurs d’entre elles ont été sujettes à des tiraillements politiques et des conflits marqués par des quotas partisans», a ajouté le secrétaire d’Etat dans une interview accordée à l’agence TAP.
Au sujet des services rendus par les délégations spéciales notamment dans le domaine de la propreté qui faisaient l’objet de critiques, le secrétaire d’Etat a souligné que cette question se place au premier rang des priorités du gouvernement malgré une lenteur enregistrée cet été.
Il a énuméré les difficultés rencontrées ces dernières années au niveau de l’action municipale s’agissant notamment des salaires accordés aux agents municipaux qui varient entre 80 à 100% du budget municipal et à la régularisation de la situation d’une grande partie d’agents municipaux après le 14 janvier 2011.
Evoquant la situation des délégations et des municipalités à la frontière du pays qui font l’objet de menaces terroristes, Majdoub a estimé que ces régions sont marginalisées et n’ont pas enregistré un rythme de développement semblable à d’autres régions, assurant que le nouveau plan de développement instituera une discrimination positive en faveur de ces régions.
A propos du mouvement des délégués prévu dans les prochains jours, le secrétaire d’Etat a indiqué que la nomination dans ce corps se fera sur la base de critères précis : la compétence et la probité.