Des associations appellent à un audit au sein de la Télévision tunisienne

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Des associations ont appelé à un audit au sein de l’Etablissement de la Télévision tunisienne (ETT) pour identifier les obstacles entravant sa réforme.

L’objectif étant d’évaluer le lourd héritage légué par les années de dictature et de recrutement basé sur l’allégeance partisane et le népotisme, peut-on lire dans un communiqué commun publié mardi.

Un audit qui ferait également la lumière sur le fonctionnement de la direction générale et sur les différents obstacles entravant la réforme de ce service public. Et d’ajouter que l’opinion publique devrait être informée des résultats et des recommandations de cet audit.

Les signataires mettent en garde contre le danger que représentent la tension et les dissensions qui ne cessent de croître depuis mars dernier, au sein de l’ETT.

Ils dénoncent les allégations au sujet de sa gouvernance et attirent l’attention sur les répercussions négatives que pourrait avoir ce climat malsain sur le droit du citoyen tunisien à des médias publics indépendants et respectueux des règles et de la déontologie de la profession.

Les associations tiennent à souligner que les institutions de l’Etat qui ont contribué à la nomination d’un président directeur général à la tête de cet établissement public, en juin 2014, se sont basées sur un mécanisme transparent mettant les critères de la compétence, de l’expérience et de l’Indépendance d’esprit, au-dessus de l’allégeance politique et du népotisme. « De ce fait, ces institutions sont les plus habilitées à évaluer le rendement du P-DG ».

Dans ce communiqué, les signataires regrettent l’utilisation du Syndicat général de l’information à dessein d’« alimenter et raviver cette cabale ». Vendredi dernier, le syndicat général de l’information relevant de l’UGTT, a appelé la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) à agir d’urgence pour sauver l’établissement de la télévision tunisienne (ETT).

Il avait proposé la nomination d’une personne capable d’engager de réelles réformes et de promouvoir ce service public, critiquant « la politique de la fuite en avant adoptée par son premier responsable, en l’absence de programmes de réforme ».

Car, estime-t-il, le P-DG de la télévision, nommé à ce poste il y a une année, a bien échoué dans sa mission, recommandant l’ouverture d’une enquête sur la dilapidation de fonds publics par l’acquisition « douteuse » de programmes à un coût qui ne correspond pas à leur vraie valeur. voici la liste des associations signataires.

La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme L’Association tunisienne des femmes démocrates Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie L’Association Vigilance pour la Démocratie et l’Etat civique Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse L’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires L’Organisation 23_10 d’appui à la transition démocratique.