La deuxième édition des Journées arabes internationales de la poésie d’or constitueront “un rendez-vous pour les poètes et penseurs autour du mot libre, tant au niveau de la forme que du contenu”, a déclaré Samira Chamtouri, directrice de cette édition 2015 ouverte, jeudi soir, à Hammamet.
Des conférences axées sur la place de la poésie et sa relation avec les médias seront organisées en marge de ce festival qui se poursuivra jusqu’au 06 septembre.
Une série de spectacles du folklore arabe sont également au programme des journées marquées par la participation des poètes tunisiens, algériens, marocains, syriens, palestiniens, irakiens, saoudiens, jordaniens, et omanais.
Cette édition 2015 placée sous le signe “tous avec la Tunisie contre le terrorisme” vise à instaurer le principe d’ouverture sur les autres expériences en accueillant, également, des poètes belges et espagnols.
Les invités sont venus exprimer leur solidarité avec la Tunisie et leur engagement dans le processus vers la liberté et la dignité adressant un message au monde entier que la Tunisie est terre de rencontre, de paix et d’amour, a indiqué Chamtouri dans une déclaration au correspondant de TAP à Hammamet. Un hommage sera rendu au poète populaire Taoufik Wammen lors de ces journées.
Au programme figure également la projection d’un documentaire sur la vie du poète disparu Ridha El Khouini. Les Journées de la poésie d’or seront ponctuées de lectures quotidiennes de poésie, sans aucune restriction sur le genre de poésie ni sur sa structure au niveau de langue, arabe littéraire ou dialectal, a rappelé la directrice.
Elle a estimé que ce qui compte le plus, c’est le partage des expériences et la consolidation des échanges entre poètes afin de parvenir à ériger des ponts de contacts, favorisant à surmonter les barrières de la langue et des dialectes entre les différents pays arabes pour un monde meilleur où règnent paix, amour, espoir et optimisme.
Pour Chamtouri, ces journées interviennent dans «un processus de changement de la réalité de la poésie en Tunisie», regrettant le fait que la lecture poétique soit limitée à l’élite», alors que la poésie est avant tout «une langue, des mots et des expressions réunissant toutes les catégories sans aucune distinction».
Pour cela, elle admet que ce festival constitue une fenêtre ouverte au poète et au penseur tunisien qui auront de nouvelles opportunités pour se faire connaître dans le monde arabe et dans une seconde étape se lancer vers l’international.
Au delà de sa vocation de préserver le patrimoine culturel immatériel, le festival tend à conforter la place de la poésie arabe en Tunisie et à attirer un plus grand nombre d’amateurs du mot libre, a encore précisé la directrice.