Des partis politiques ont dénoncé la répression, par les forces de sécurité, de certaines manifestations organisées récemment, mettant en garde contre « un retour au despotisme sous couvert de l’état d’urgence ».
Le Congrès pour la République (CpR) a critiqué le recours à la violence et l’interdiction de manifester de manière pacifique, un droit garanti par la Constitution, déplorant l’usage injustifié de la violence contre le mouvement des agriculteurs et pêcheurs et des manifestants qui protestaient contre le projet de loi sur la réconciliation économique.
Dans une déclaration, publiée jeudi, le CpR déplore l’utilisation de l’état d’urgence pour réprimer les manifestants, relevant que ces pratiques menacent un droit garanti par la Constitution et pour lequel des générations ont combattu.
Pour sa part, le Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) a condamné les pratiques répressives contre les agriculteurs qui avaient observé, mercredi dernier, un mouvement de protestation. Pour le parti, ces pratiques représentent « un retour à la tyrannie ».
Le PPDU exprime sa solidarité avec les agriculteurs, appelant les forces démocratiques et progressistes à unifier leurs rangs pour faire face à ces pratiques.
Le Front populaire (FP) a, de son côté, vivement condamné l’ « agression barbare » contre les manifestants qui protestaient contre le projet de loi sur la réconciliation économique, imputant au gouvernement et au ministère de l’Intérieur la responsabilité de ces actes de répression.
Il s’agit là d’une grave déviation vers la tyrannie et la répression et d’une confiscation des libertés acquises après la révolution sous couvert de l’état d’urgence, lit-on dans une déclaration du Front populaire. Le FP appelle, dans ce contexte, les forces démocratiques à une coordination entre pour barrer la route au despotisme.