La galerie de l’Institut Français de Tunisie (IFT) abritera du 11 au 30 septembre 2015, une exposition intitulée “Carthage fin de règne” du photographe français Arthur Perset, informe l’IFT sur son site officiel.
A l’occasion de cette exposition, réalisée à Carthage entre 2013 et 2014, sera projetée une vidéo réalisée par Arthur Perset, sur des textes écrits et lus par les écrivains et historiens Daniel Rondeau et Leïla Sebaï.
Dans une note de présentation, le photographe explique qu’en “arrivant à Carthage, j’ai tout de suite été frappé par la puissance du vide”. De l’ancienne cité punique, puis romaine, ajoute-t-il, il ne reste presque plus rien.
Et pourtant, “les lieux dégagent une puissance qui semble venir du fond des âges. C’est comme si, sous cette terre malmenée, sous la surface de l’eau turquoise, se cachaient les soubassements d’une ville, d’une culture, dont seules ces colonnes, que l’on voit parfois se lever, nous permettent d’imaginer l’existence”.
Sa démarche précise-t-il, consiste à “parler de cette ville, de ce sentiment très fort de manque qui nous envahit lorsque notre regard s’attarde sur le Carthage d’aujourd’hui. Photographier le présent en pensant au passé. Montrer ce qui n’est plus. Chercher dans le paysage actuel et dans ses habitants les marqueurs ineffaçables de la cité. Carthage est éternelle. Malgré les affronts du temps et de ses maîtres successifs, elle continuera à exister à travers les hommes et à habiter les lieux choisis par sa fondatrice Elyssa”.
Le titre “Carthage fin de règne” fait référence à la chute de Ben Ali, en 2011 et rattache également la série aux différents maîtres successifs de la cité en développant l’idée que chaque chute précède un nouvel avènement.
Diplômé du département photo de l’Université Paris 8, Arthur Perset se lance dans une carrière de photographe freelance dès 2008. Il a vécu à Paris où il a commencé à avoir ses premières commandes. Il s’installe à Carthage fin 2012 où il passera trois ans.
Ses thèmes de prédilection sont les couleurs et la lumière. Il est attiré par les microcosmes : le vieux quartier de Hanoï (Espace en attente), une station balnéaire (Un été à la plage), Carthage (Carthage fin de règne). La question du portrait fait également partie intégrante de son travail.