Début août 2015, Bernard Carayon, maire de Lavaur (Tarn), vice-président de la communauté de communes Tarn Agout, et président du Pays de Cocagne, était en vacances en Tunisie, accompagné de son épouse. Nous avons pu les joindre au téléphone. A les entendre, on a senti qu’ils portent notre pays dans leur cœur – sincèrement.
En effet, à notre question sur qu’il pensait de la situation actuelle de la Tunisie, M. Carayon nous a déclaré avoir de la peine par rapport aux événements terroristes auxquels fait face la Tunisie. «… Mais, je suis optimiste pour l’avenir de la Tunisie, car elle possède des femmes et des hommes de grande qualité intellectuelle. Je suis convaincu qu’elle réussira à sortir de cette impasse, grâce justement à la qualité de ses ressources humaines…».
Il s’agit là des propos d’autant plus sincères qu’il a côtoyé beaucoup de Tunisiens dans ses fonctions officielles (député et maire). A noter que Bernard Carayon est également avocat et maître de conférences) à Sciences Po Paris.
Il nous également expliqué que lui et son épouse comptent plusieurs amis en Tunisie. D’ailleurs, ils étaient en Tunisie quelques jours avant l’attaque du musée du Bardo en mars dernier. Et à leur départ de la Tunisie, ils avaient promis à leurs amis tunisiens qu’ils allaient vite revenir dans notre pays. «Et nous voilà dans votre beau pays, depuis plus de dix jours maintenant, malheureusement quelques semaines après l’attentat de Sousse. Nous avons visité plusieurs villes, entre autres Tunis, Hammamet, Monastir, Mahdia Kerkennah…».
En fait, pour eux, la Tunisie est un pays ami, en tant que tel, «nous avons un devoir de le soutenir surtout dans les moments difficiles», affirme M. Carayon.
Dans cet ordre d’idées, Bernard Carayon nous a également fait savoir que malgré certaines apparences ou autres articles de journaux, beaucoup de Français ont de la peine pour la Tunisie, parce qu’ils l’aiment. C’est pourquoi M. et Mme ont lancé un appel à leurs compatriotes à venir nombreux visiter la Tunisie. Reste à savoir si leur appel sera entendu! Ce n’est pas gagné.
Oui, ils sont conscients de l’aspect insécurité évoqué souvent par les touristes, mais «… nous avons été agréablement surpris par les différents dispositifs de sécurité qu’on a rencontrés un peu partout dans le pays. Nous avons vu beaucoup de contrôle sur les routes. C’est rassurant», nous ont-ils dit.
Dans son analyse de la sécurité, en général, M. Carayon considère que celle-ci est quelque chose de fondamental non seulement pour la relance économique mais aussi pour asseoir les bases de la démocratie dans le pays.
Dans cet ordre d’idées, il estime qu’une partie de l’avenir démocratique de la Tunisie se joue en Libye. Par conséquent, M. Carayon appelle à une solution internationale –de quelque nature qu’elle soit- dans ce pays. Mais pour que cette solution réussisse, elle devrait inclure plusieurs pays de la région (Tunisie, Algérie, Egypte, Arabie saoudite, Qatar…), maus également d’autres comme la Russie et bien évidemment les puissances occidentales…
Pour revenir aux amis tunisiens des Carayon, il y a Mounir Mouakhar, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, avec qui le couple Carayon entretient d’excellentes relations d’amitié depuis de nombreuses années déjà.
Notons en passant que M. Mouakhar est un excellent «vendeur» d’une image positive, studieuse, industrieuse, vaillante et valorisante de la Tunisie à l’étranger. Loin de nous l’idée de lui jeter des fleurs, mais c’est ce que nous expliquent souvent des personnalités politiques et autres hommes d’affaires étrangers que nous rencontrons dans l’exercice de notre métier de journaliste.
TB