Le Conseil syndical national des Imams et cadres des mosquées relevant de l’Organisation tunisienne du travail (OTT) a dénoncé « les décisions abusives » prises par le ministère des Affaires religieuses concernant la révocation de certains Imams.
Décisions qui, selon le syndicat, vont à l’encontre des lois régissant les Affaires religieuses. Loin de remédier à l’extrémisme, ces licenciements sont de nature à nourrir le takfirisme, a mis en garde Chihebeddine Tlich, secrétaire général du syndicat. Il s’exprimait en conférence de presse samedi à Tunis. Selon lui, le ministère de tutelle n’a pas respecté l’accord conclu avec le syndicat, le 14 avril dernier.
D’autant que la loi antiterroriste et l’état d’urgence ont été utilisés comme arme dirigée contre les organisations et associations en rapport avec les affaires religieuses, a-t-il ajouté. Un mouvement de protestation pacifique sera organisé le 26 août courant, devant le siège du ministère des Affaires religieuses, en réaction à la révocation des Imams, à l’appel du syndicat.
Le ministère des Affaires religieuses avait ordonné la fermeture de nombre de mosquées hors contrôle et limogé des Imams au lendemain de l’attentat terroriste perpétré fin juin dans un hôtel à Sousse.