La course pour la succession de l’Angola, champion d’Afrique en titre, sera ouverte mercredi, à l’occasion de la 28e édition de l’Afrobasket-2015, organisé du 19 au 30 août à la salle de Radès.
Une édition, selon les spécialistes, très relevée compte tenu de la valeur des équipes en compétition et des dizaines de joueurs évoluant en NBA et dans les plus grands championnats d’Europe qui viendront faire étalage de leurs talents et de leurs savoir-faire.
Onze fois détenteur du trophée, l’Angola s’affiche en tant que principal prétendant à sa propre succession, mais elle ne sera pas la seule à viser l’unique place qualificative aux jeux olympiques de Rio 2016. La Tunisie, pays organisateur, partira également favorite pour décrocher sur son territoire le titre qu’elle a remporté pour la première fois de son histoire en 2011 à Antananarivo.
Les stages effectués en Italie et en Turquie ont déjà donné des signes prometteurs. Le Sénégal, quatre fois vainqueur de l’épreuve, ainsi que le Nigeria, qui a six fois monté sur le podium sans remporter de titre, semblent aussi bien placés pour rivaliser pour le sacre final, alors que l’Egypte, vice-champion d’Afrique en titre peut avoir son mot à dire dans cette compétition continentale.
Croyant ferment en leurs chances, les organisanisateurs tunisiens et le staff technique national conduit par Adel Tlatli tablent sur une édition exemplaire à tous les niveaux, couronnée du sacre final, unique billet pour les JO-2016.
“On va affronter des équipes fortes. La bataille va être dure”, avait déclaré Tlatli précisant que les points forts de son équipe sont “la solidarité, le jeu collectif, un effectif et un staff technique stables”.
Le technicien qui a conduit la Tunisie lors des cinq derniers Afrobaskets et lors des JO de Londres-2012, a souhaité que son équipe réussisse à décrocher le billet pour les Jeux olympiques une seconde fois de suite.
Il comptera en cela sur une pleiade de jeunes et talentueux joueurs, notamment sur l’apport du pivot Salah Mejri, qui devient le premier Tunisien et Nord-africain à décrocher un contrat en NBA avec les Mavericks de Dallas, et sur les prouesses du joueur d’origine américaine Mickael Roll, qui joue en Turquie.
Pour atteindre cet objectif, le cinq national devra d’abord sortir indemne du groupe A composé également du Nigeria, de l’Ouganda et de la République centrafricaine.
Principal concurrent de la Tunisie dans ce groupe, le Nigeria, 3e lors de l’Afrobasket-2011 et qui a été des JO-2012 également avec le cinq tunisien, est entraîné par l’Américain William Voigt et compte sur des joueurs de haut niveau dont Ike Diogu qui joue à Dongguan en Chine, et Al-Farouk Aminu évoluant à Portland en NBA.
L’Ouganda, elle, en est à sa première participation à l’AfroBasket, une compétition pour laquelle la fédération ougandaise a engagé le coach américain Paul Johnson (USA).
L’équipe compte de bons élements à l’image de Henry Malinga (Titans, Ouganda) et John Balwigaire (Oklahoma State University – USA). Quant à la Centrafrique, elle vient en Tunisie à la reconquête des gloires des années 1974 et 1987.
L’entraîneur local Aubin Thierry Goporo conduira en revanche une équipe amoindrie par l’absence de son ailier Romain Sato (Valence, Espagne).
Le tenant du titre angolais a, pour sa part, hérité du Groupe B composé également du Maroc, du Mozambique et du Sénégal. Le Groupe C est formé du Cameroun, de l’Egypte, du Gabon et du Mali, tandis que le Groupe D est constitué de l’Algérie, du Cap-vert, de la Côte d’Ivoire et du Zimbabwe.
Au total, cette 28e édition sera marquée par la particiaption de près de 200 joueurs et par la présence de 120 dirigeants africains, 200 journalistes et plus de 10 ministres de sport, outre les dirigeants de Fiba Afrique. Le championnat sera également retransmis par 43 chaines de télévision et suivi par 25 pays africains.