Michel Platini, candidat déclaré à la présidence de la Fifa, a obtenu vendredi un soutien de poids dans son entreprise, celui du président de la Confédération asiatique de football (AFC), le cheikh Salman Bin Ebrahim al Khalifa.
Dans un communiqué, le représentant originaire de Bahreïn explique soutenir à titre personnel la candidature de l’actuel président de l’UEFA par la nécessité d’une nouvelle direction possédant “l’expérience, la sagesse et la capacité de rétablir la stabilité de la Fifa”. “M. Platini possède ces compétences et a un projet ambitieux pour ranimer la confiance dans l’organisation”, ajoute le patron de l’AFC.
Ce soutien apparaît comme un sérieux coup de pouce pour Michel Platini qui devra faire face à la candidature du Sud-Coréen Chung Mong-joon, ancien vice-président de la Fifa, lors du scrutin prévu le 26 février.
Si cette annonce a été faite à titre personnel, le cheikh Salman a clairement indiqué qu’il souhaitait que sa fédération soit unie derrière la candidature de Platini “pour le bien du football asiatique”. La Fédération internationale de football est actuellement prise dans une affaire de corruption présumée et certains de ses membres font l’objet d’enquêtes pénales aux Etats-Unis et en Suisse.
Plusieurs hauts responsables de l’instance dirigeante du football mondial ainsi que des représentants d’entreprises partenaires ont été interpellés en mai dans un hôtel de Zurich avant l’ouverture du 65e congrès qui a vu la réélection du président Sepp Blatter. Ce dernier, critiqué pour sa gestion, a ensuite annoncé qu’il n’entendait pas servir son cinquième mandat mais qu’il demeurerait à la tête de l’organisation jusqu’à l’élection de son successeur.
La justice américaine enquête sur des faits de corruption présumée portant sur quelque 150 millions de dollars de pots-de-vin et de rétrocommissions sur une période de 24 années. Le procureur Evan Norris du tribunal fédéral de Brooklyn à New York a souhaité “qu’un certain nombre d’autres accusés à l’étranger” puissent être extradés vers les Etats-Unis. Pour l’instant, trois des quatorze personnes inculpées se trouvent sur le sol américain.
Six sont en Suisse, deux en Argentine, une au Brésil, une au Paraguay et une à Trinidad. Les autorités américaines affirment que leur enquête a permis de mettre au jour un réseau sophistiqué de blanchiment d’argent, représentant des millions de dollars ayant échappés à l’impôt et des dizaines d’autres millions déposés sur des comptes offshore détenus par des responsables de la Fifa.