La visite de la délégation gouvernementale et parlementaire, prévue vendredi, au palais du président déchu, Zine El-Abidine Ben Ali, à Sidi Dhrif, (banlieue Nord) est reportée, en raison de l’absence d’une autorisation judiciaire permettant d’effectuer cette visite, a annoncé le ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières Hatem El Euchi.
Accompagné du président de la commission des finances, de planification et de développement Mongi Rahoui, du ministre de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, d’une délégation parlementaire, et du rapporteur de la commission des finances Olfa Soukri, le ministre n’a pas donné de détails supplémentaires sur le report de cette visite programmée depuis des jours.
Pour sa part, Rahoui a exprimé son mécontentement quant au report de la visite qu’il a qualifié de “non justifié”, en incombant la responsabilité au pouvoir exécutif.
D’après lui, le pouvoir exécutif s’est montré” irresponsable”, “non respectueux” et “incapable de tenir une simple promesse relative à la visite de cette propriété confisquée”.
Pour Rahoui, le dossier des biens confisqués est un dossier qui suscite des soupçons, au vu de la gestion irrationnelle de cette richesse qui est ” énorme”, selon ses dires, et qui peut générer des fonds permettant de couvrir une grande partie du budget de l’Etat.
Il a évoqué l’état du palais de Sidi Dhrif qu’il a qualifié de “médiocre”, précisant que des propos circulent sur sa cession. Rahoui a appelé à assurer l’entretien du palais et à le valoriser afin de pouvoir le céder si le gouvernement en décide ainsi.
Il a exprimé son étonnement de voir le budget complémentaire comporter des recettes d’une valeur de 200 millions de dinars (MD), provenant des recettes des biens confisqués, sauf que cette somme a été annulée, du fait que les biens confisqués ne seront pas vendus.