Des représentants du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ont appelé, mercredi, lors d’une réunion avec Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, à la révision du projet de la loi organique relative à l’accès à l’information et à le soumettre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ainsi qu’au retrait “immmédiat et définitif” du projet de la loi organique sur la répression des atteintes aux forces armées.
Ils ont fait état des menaces pour la liberté de la presse en Tunisie et ont réclamé l’accélération de l’application des accords convenus avec les gouvernements Mehdi Jomaâ et Habib Essid, indique un communiqué de la SNJT. Il s’agit d’octroyer un terrain pour la construction d’un projet résidentiel au profit des adhérents du syndicat et de financer un fonds social pour les journalistes.
Par ailleurs, la délégation du SNJT a passé en revue les initiatives entreprises par le syndicat et ses partenaires du secteur pour lancer le conseil de presse écrite et électronique.
Le problème de la suspension des réunions de la commission nationale d’octroi de la carte de presse “en raison de la mutation de son président au ministère de la Justice” a été également soulevé. Le SNJT s’est dit “étonné” par la persistance de ce problème et a appelé à trouver une solution.
La délégation syndicale a, par ailleurs, soumis au ministre un message de la coalition des organisations locales et internationales travaillant sur l’affaire des deux journalistes Nédhir Ktari et Sofiène Chourabi disparus en Libye.
Ces organisations ont réclamé dans leur message l’application d’un précédent accord convenu avec nombre de ministres et le président de l’ARP au sujet de la formation d’une commission nationale qui représentera les ministères concernés, l’ARP et la société civile.
Celle-ci sera chargée de la coordination des efforts consentis à cette affaire et l’élaboration d’un plan de travail pour collecter les renseignements. Kamel Jendoubi a, pour sa part, souligné l’engagement du gouvernement à préserver les libertés et à soutenir le secteur des médias.