Les trois agences onusiennes ONU Femmes, le Haut commissariat aux droits de l’homme (HCDH) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), ont annoncé, jeudi à Tunis, le lancement de l’initiative “Ambassadrices et ambassadeurs tunisiens pour la convention d’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Ce sont les journalistes Mariem Belkadhi et Emna Louzyr Ayari, l’actrice Wajiha Jendoubi et l’activiste et défenseur des droits de l’homme Oussama Bouagila qui ont été choisis pour cette mission. Ils ont affirmé, par ailleurs leur engagement à défendre le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes en Tunisie qui est, selon eux, le fondement de la convention CEDAW.
Leur mission sera d’aider les agences onusiennes partenaires de ce projet à sensibiliser l’opinion publique aux valeurs et aux objectifs de la CEDAW, a expliqué Dimiter Chalev, coordonnateur résident du système des Nations Unies en Tunisie, lors d’un point de presse tenu à Tunis.
“Cette convention, dont la Tunisie a officialisé en avril 2014 la levée des réserves qu’elle avait faite lorsqu’elle l’avait ratifiée en 1985, est un outil précieux pour garantir aux femmes et aux filles la place qu’elles méritent dans la société tant sur le plan économique que politique”, a-t-il dit.
Leila Saiji Joudane, représentante assistante de l’UNFPA en Tunisie a indiqué que chaque ambassadrice ou ambassadeur sera formé sur les grands principes de la CEDAW afin de promouvoir les droits des femmes et leur autonomisation.
“Malheureusement, il existe encore en Tunisie plusieurs lois discriminatoires à l’égard des femmes qu’il convient de revoir. Il faut aussi mettre en œuvre celles qui ont été déjà adoptées”, a-t-elle estimé.