Le conseil syndical des Imams et des cadres des mosquées relevant de l’Organisation tunisienne du travail a annoncé avoir intenté un procès contre le ministère des Affaires religieuses au sujet du limogeage des deux imams Khatib Noureddine Khademi ( mosquée El Fath) et Chiheb Eddine Tlich (mosquée de Monfleury).
Ce dernier a d’ailleurs appelé, lors d’une conférence de presse mercredi à Tunis, le ministère de tutelle à revenir sur sa décision qu’il considère illégale. Selon lui, les raisons de sa révocation s’explique par le fait d’avoir permis à la chaîne arabe Al Jazira de transmettre en direct la prière de l’Aid de la mosquée El Fath sans autorisation. Or aucune circulaire ou autre texte réglementaire n’exige pareille autorisation, a-t-il dit.
Khademi a tenu à préciser avoir refusé alors qu’il était ministre des Affaires Religieuses, et ce, malgré les pressions exercées par des partis politiques et civiles, de limoger Othmane Battikh de la mosqué Malek Ibn Anas.
C’est la présidence de la République et non le ministère des Affaires religieuses qui a mis fin aux responsabilités de Battikh à la tête de l’Office de l’Ifta, a-t-il encore expliqué. De son coté, Chiheb Eddine Tlich a déploré l’absence de communication et de dialogue avec le ministère de tutelle, expliquant les motifs de son licenciement par ses activités syndicales.