L’organisation féminine du parti des travailleurs “Moussawet” a lancé, mercredi, une campagne nationale pour l’harmonisation des législations relative aux droits des femmes avec la nouvelle constitution tunisienne.
Dans un point de presse organisé à l’occasion de la journée nationale de la femme célébrée le 13 août de chaque année, Rafika Rekik, coordinatrice nationale de l’organisation “Moussawet” a précisé que cette initiative a pour objectif de sensibiliser les citoyennes sur leurs droits constitutionnels et d’inviter les autorités concernées, en particulier l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), à mettre en place les mécanismes législatifs nécessaires pour concrétiser les lois de la nouvelle constitution tunisienne, en particulier les articles 20 et 46.
Passant en revue les combats historiques de la femme tunisienne pour l’indépendance la construction de la Tunisie moderne jusqu’aux derniers combats d’après la révolution pour l’instauration du principe de l’égalité entre l’homme et la femme dans la constitution, Rafika Rekik a appelé à une relecture et une révision des lois et des législations discriminatoires à l’encontre de la femme.
Soulignant la nécessité d'”une volonté politique” pour développer les acquis de la femme, Rekik a mis l’accent sur le rôle de la femme “comme rempart contre le terrorisme”, soulignant, à cet égard que “la femme constitue la moitié de la société tunisienne et qu’elle mérite de ce fait de bénéficier pleinement de ses droits”.
Cette initiative s’adresse à l’ARP, aux membres du gouvernements, aux partis politiques et composantes de la société civile, a précisé la coordinatrice. Des activités culturelles, artistiques et des sessions de formation seront aussi organisées afin de sensibiliser les citoyens à l’importance du renforcement des acquis de la femme pour l’évolution et la progression de la Tunisie.
Dans ce contexte, Amel Bouzaiène, membre du bureau national de l’organisation “Moussawet” a fait savoir que l’organisation a adressé une lettre à l’ARP demandant l’amendement de la convention de la protection de la maternité et sa discussion au sein de l’assemblée afin d’attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité de protéger la fonction de la maternité.
Bouzaiène a expliqué que cette action s’inscrit dans le cadre de l’harmonisation des législations avec l’article 46 sur l’égalité des chances, révélant à cet égard qu’il existe un vide juridique relatif à cette notion nouvelle d’égalité des chances, essentiellement dans le travail et l’évolution des carrières professionnelles.