La loi de finances complémentaire (LFC) de 2015, adoptée depuis deux jours, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), est “décevante et dépourvue de toute volonté de réformes, passant à travers tous les dossiers brûlants”, a estimé, vendredi, le parti Al-Joumhouri (Parti républicain).
Lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, le porte-parole du parti Issam Chebbi a affirmé que cette loi est “creuse contrairement aux promesses formulées par le gouvernement lors de sa prise de fonction”.
Le parti Al-Joumhouri avait présenté des propositions écrites sur cette loi, à la demande du ministre des finances, mais elles n’ont pas été prises en considération, a-t-il souligné, ajoutant que “les droits des tunisiens au développement, à l’emploi et à la reconstruction de l’économie ont été reportés à la prochaine loi de finances”.
“Ce gouvernement n’est pas capable de faire renaître la confiance des citoyens”, a-t-il regretté, faisant remarquer que la LFC 2015 n’a accordé aucune attention aux dossiers essentiels, à l’instar de la réforme fiscale et la création d’emploi et a fait croître le taux d’endettement extérieur”, a-t-il déploré.
De son côté, Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal et membre du bureau exécutif du parti, a fait remarquer que la réduction du budget de l’Etat confirme l’absence de réformes radicales capables d’impulser l’économie du pays.
Il a, en outre, indiqué que la réduction du taux de la TVA sur la valeur ajoutée de 12% à 6% dans la loi de finances complémentaire, contrairement aux promesses de la ministre du Tourisme Selma Elloumi, reflète le “vacillement” du gouvernement dans la prise des décisions ainsi que le manque de coordination entre ses ministéres.