“Ma Première en Tunisie marque mes deux dernières représentations avant un grand break” a tenu à signaler Indila dans un point de presse organisé hier à l’issue de son concert au théâtre de plein air de Dar Sébastian dans le cadre de la 51ème édition du Festival International de Hammamet.
Evitant le halo des projecteurs et des médias depuis un certain temps pour se consacrer à son deuxième album, Indila a fait part de sa grande joie de découvrir “un peuple aimable et chaleureux mais aussi un très beau pays”. En effet, au moment où plusieurs artistes étrangers ont annulé leurs concerts après les attentats tragiques de Sousse, la jeune chanteuse française n’a pas caché son hésitation au départ de venir. Toutefois “je réalise finalement que je n’avais pas tort, je suis ravie par ce public.
Que peut on espérer de mieux” lance-t-elle. S’identifiant aussi bien dans sa musique que dans sa vie comme “un Enfant du Monde”, Indila aurait par son “charming” irrésistible et sa voix douce séduit beaucoup plus les petits que les grands. Envahie soudainement sur la scène par des enfants d’ici et là pour lui voler quelques bisous et des accolades, Indila n’a pas été dérangée, contrairement aux agents de la sécurité et le malaise de certains. “On ne peut en aucun cas être gênés par les enfants” répond-elle aux journalistes.
Dans ce concert qui fut tel un compte de fées, où elle a été élevée par les chérubins au rang de princesse, Indila a, dans la précipitation des garde-corps, du faire ses adieux à son public à l’arraché drapée, dans une dernière danse, dans le drapeau tunisien.
Dans un théâtre plein comme un oeuf, Indila adulée par les enfants, explique que le secret de ce grand amour réside peut être dans “sa musique qu’elle veut accessible aussi bien pour les grands que les petits”.
Dans ses tubes comme “Love Story”, “Run Run”, ou “Tourner dans le vide”, elle essaie de livrer une musique humaine dont les paroles respectent les différences et mettent en avant surtout ce qui “nous rassemble tous” : les clés du bonheur, le sens de la vie, la puissance des émotions…
Entamant son concert, dans une belle improvisation comme à Carthage, par des notes orientales aux rythmes de son premier album, la jeune voix française aux origines plurielles a fait un tour de danse orientale et tunisienne au grand bonheur de ses nombreux fans. Réussissant à dépasser la frontière de la langue, en chantant indien, français et anglais, elle a réalisé de l’avis du public, un succès garanti pour ne pas dire “fou” selon certains.
Bien que pour la majorité des journalistes, ce concert soit considéré comme un “manège délirant” dans la mesure où ils n’ont pas pu travailler à l’aise, à cause des bousculades des fans désireux à prendre des photos ou dénicher un autographe, le spectacle fut de l’avis d’un grand nombre d’adultes celui du partage et de la spontanéité.
” C’est cruel vis-à-vis des enfants de leur coller toujours l’étiquette de petits dans le sens péjoratif du mot” explique un parent. “Au contraire ce soir, ces futurs adultes ont montré leur maîtrise de la langue française et leur préférence de la chanson française qui cette année, n’a pas eu une grande place dans la programmation” mentionne-t-il. Se préparant pour un deuxième album dont elle a gardé le secret, Indila laisserait certainement couler beaucoup d’encre.
S’agit il d’un phénomène ou réussira-t-elle à scintiller un nom dans les annales de la chanson française surtout qu’elle a eu la chance de composer une chanson avec le grand Charles Aznavour “Mon Fol Amour”: une chanson que seule le public tunisien a eu le privilège d’écouter en première en live, sur les deux prestigieuses scènes de Carthage et de Hammamet lors de la saison estivale 2015.