Tunisie : Le ministre des Affaires religieuses a-t-il refusé de rencontrer le syndicat des imams?

Une délégation représentant le Conseil syndical national des imams et cadres des mosquées, relevant de l’Organisation tunisienne du Ttravail (OTT), n’a pu rencontrer, mercredi, le ministre des Affaires au sein de son département, à la Kasbah, car «ce dernier était en mission lors de l’arrivée de la délégation», selon une source du bureau de presse dudit ministère.

La même source a précisé, à l’agence TAP, que le département des affaires religieuses n’a invité aucune personne pour la rencontre du ministre, ajoutant que cette structure syndicale a déposé une demande pour rencontrer le ministre, mais n’a reçu aucune réponse précisant la date de la rencontre».

Cependant, Nouri Bahri, membre du Conseil syndical régional des imams et cadres des mosquées de Sfax a estimé que «le ministère des Affaires religieuses n’est pas sérieux dans l’interaction avec les représentants des syndicalistes des imams et cadres religieux».

Bahri, imam prédicateur de Sfax, a ajouté dans une déclaration, à l’agence TAP, que «le conseil syndical des imams se conforme au décret présidentiel de l’état d’urgence bien qu’il s’y oppose».

Le conseil oeuvrera à « défendre ses adhérents et les mosquées qui ont été fermées ainsi que les imams limogés sans aucune justification », selon ses propos.

Il convient de rappeler que l’Organisation Tunisienne du Travail (OTT) dont relève le conseil syndical national des imams et cadres des mosquées a été créée à la suite d’une demande rédigée le 03 août courant pour rencontrer le ministre des affaires religieuses.

Cette demande précise «nous demandons de tenir le 05 août 2015 à 10h du matin au département des affaires religieuses une séance urgente avec le ministre pour la négociation et le dialogue sur toutes les problématiques controversées».

Le conseil a décidé également de reporter le sit-in qui a été programmé mercredi 06 août devant le siège du ministère, en assujettissement à la décision de la prorogation de l’état d’urgence, selon le contenu de la même demande.