Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et Reporters sans frontières (RSF) ont annoncé, vendredi, au cours d’une conférence de presse, le lancement, à partir du 1er août, d’une campagne visant à appeler les autorités à revenir sur leur décision de retirer le projet de loi relatif au droit d’accès à l’information.
La campagne, intitulée “la liberté de la presse ne tient qu’à un fil”, est destinée aux différentes composantes de la société, à savoir citoyens, société civile, autorités, partis politiques et journalistes. Cette campagne, qui se poursuivra jusqu’au 15 août, vise également à rassembler le plus grand nombre possible de forces vives, soucieuses de défendre la liberté de la presse.
Pour le président du Snjt, Néji Bghouri, la demande présentée par le ministère de la Justice au Parlement pour le retrait du projet de loi relatif au droit d’accès à l’information est « un coup fatal porté au processus de transition démocratique » et représente « un échec majeur pour la liberté des médias et d’expression en général ».
Il a rappelé que ce projet de loi a été examiné et débattu au lendemain de la révolution du janvier 2011, soulignant que des organisations renommées en matière de défense des droits de l’Homme et des libertés considèrent que ce projet de loi est un grand pas vers la consécration de la liberté de la presse en Tunisie et l’instauration d’un Etat démocratique.
De son côté, Yasmine Kacha, responsable du bureau RSF en Tunisie, a indiqué que la liberté de la presse et des médias en Tunisie est, aujourd’hui, menacée en raison des tentatives du gouvernement de mettre en place des lois qui restreignent la liberté de la presse.
Cette campagne sera diffusée dans les différents médias, écrits et audiovisuels, à travers des spots publicitaires et des affiches, a-t-elle ajouté.