En dépit d’une forte pression exercée par le Fonds monétaire international, par la voix du chef de mission auprès du Fonds pour la Tunisie, Amine Mati qui avait, en juin dernier, «affirmé que la Tunisie dispose d’une marge pour abaisser les prix des hydrocarbures sur le marché local à la lumière de la baisse de leurs prix au plan mondial».
En dépit de l’appel lancé par l’Organisation de défense du consommateur (ODC), dans un communiqué rendu public le 9 juillet 2015, pour une baisse d’au moins 100 millimes. Et en dépit de l’insistance des députés quant au besoin de baisser le prix du carburant, le ministère des Finances n’a pas daigné répondre positivement à tous ces appels.
En clair, selon nos informations, il n’y aura aucune mention dans la LFC 2015 d’une quelconque baisse du prix du carburant…
Le ministre des Finances, Slim Chaker, a trouvé la parade. Il a déclaré que son département œuvre sur un projet de réforme du prix du carburant.
Il s’agit pour lui «de faire passer la question de la baisse du prix du pétrole de la sphère de la décision politique à celle de la décision économique». Ainsi, dorénavant, le prix de l’essence à la pompe variera automatiquement vers la hausse ou la baisse, en fonction du cours mondial du pétrole.
ABS