“La Tunisie ne reçoit pas d’instructions de quiconque pour tracer sa politique étrangère”, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, en allusion au rétablissement des relations tuniso-syriennes rompues durant le mandat de la Troïka.
La Ligue des Etats arabes avait décidé de rompre les relations diplomatiques et la fermeture des ambassades des pays arabes en Syrie après le soulèvement du peuple syrien en 2011, une décision qui divise depuis les pays arabes, rappelle-t-on.
S’exprimant à la clôture de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques permanentes et consulaires établies à l’étranger, il a rappelé que neuf pays arabes n’avaient pas gelé leurs relations diplomatiques avec la Syrie, assurant que la Tunisie avait dépêché depuis l’entrée en fonction du gouvernement actuel un consul général dans ce pays.
“Au cas où la Syrie propose le retour de son ambassadeur en Tunisie, nous allons y répondre”, a-t-il soutenu.
Sur un autre plan, le ministre des AE a souligné que la conférence a porté sur plusieurs axes principaux relatifs à la situation sécuritaire dans le pays.
Des diplomates avaient présenté au ministre de l’Intérieur des propositions sur le document qui est en cours d’élaboration par la commission nationale de lutte contre la violence et le terrorisme. “Ce document sera soumis à la présidence de la République et du gouvernement pour approbation. Il servira de stratégie nationale de lutte contre le terrorisme”, a-t-il ajouté.