Le quotidien américain The New York Times s’est procuré des dizaines de milliers de documents diplomatiques saoudiens (60 000 documents exactement) de Wikileaks qui révèlent la stratégie saoudienne d’exportation de l’islamisme partout à travers le globe.
Le journal écrit entre autres que “Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour contrer des responsables et des médias à l’étranger”, rapporte le site atlantico.fr.
Et de préciser que le Royaume saoudien “investit des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”. L’objectif essentiel étant de combattre la propagation de l’islam chiite prôné par l’Iran.
Mais d’autres révélations pourraient intervenir dans les prochaines semaines, et ce d’autant plus que 400.000 documents supplémentaires seraient en attente de publication, selon WikiLeaks.
Le New York Times souligne que “les Saoudiens craignaient que la levée des sanctions internationales contre l’Iran après la signature de l’accord nucléaire (16 juillet) donne davantage de moyens à Téhéran pour soutenir des groupes (chiites et pro-iraniens). Mais les documents révèlent une compétition qui va bien au-delà, avec de profondes racines idéologico-religieuses”.
Il s’agit donc d’un “système d’influence que les autorités saoudiennes ont mis en place et financé par l’argent des pétrodollars. Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour contrer des responsables et des médias à l’étranger qui étaient susceptibles de s’opposer à l’agenda du Royaume”.