Le parti Ettakatol a dit rejeter le projet de loi de réconciliation nationale dans le domaine économique et financier, présenté par le président de la République et approuvé, le 14 juillet, en Conseil des ministres en attendant sa soumission au Parlement.
Ce projet de loi est contraire aux dispositions de la Constitution, estime le parti, appelant à son retrait d’autant qu’il risque de mettre en place un processus semblable à la justice transitionnelle. Dans un communiqué, publié, dimanche, Ettakatol considère que le projet de réconciliation dans le domaine économique vide le processus de justice transitionnelle de son sens.
Pour le parti, il est impossible de parvenir à une réconciliation authentique sans révéler la vérité, sans garantir le principe de reddition des comptes, en toute transparence, sans démanteler la corruption et sans l’instauration d’une bonne gouvernance et d’un Etat de droit.
Ettakatol explique que ce projet de loi consacre l’impunité et porte atteinte à l’économie, à travers l’encouragement de la corruption et la privation des citoyens du bénéfice tiré par la récupération de l’argent spolié.
Le parti exprime son plein soutien à l’Instance Vérité et Dignité qui, souligne-t-il, est visée par des parties oeuvrant à compromettre le processus de la justice transitionnelle.