Le responsable de la Société centrale de l’équipement territorial (bureau de consultation), Nejib Saadoun, a affirmé que l’approvisionnement des zones rurales en eau potable nécessite des investissements de l’ordre de 2,7 milliards de dinars, soit 170 millions de dinars par an.
Intervenant lors de la réunion du conseil national de l’eau tenu, jeudi, au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, il a souligné que plus de 222 mille habitants des zones rurales ne bénéficient pas de l’eau potable, soit 6,1% du nombre total de la population rurale en Tunisie estimée à 3,658 millions d’habitants, selon les statistiques de 2013.
Les participants ont examiné les moyens à même de mettre en place une stratégie nationale d’approvisionnement en eau potable dans le milieu rural, et de garantir la pérennité du système hydrique.
La SONEDE estime qu’il est difficile pour elle de prendre en charge seule la mise en place de cette stratégie dont le coût est important.
Le directeur général du bureau de planification et des équilibres hydriques, Aberrazak Souissi a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessite de relier les zones rurales aux réseaux d’eau potable, outre les canaux d’assainissement afin de limiter la perte de l’eau et préserver les ressources hydriques contre la pollution et d’éviter ainsi les maladies et les épidémies.
Pour Badr Abdessalem Ellteif, responsable à l’ONAS, cette structure ne peut à elle seule lier les différentes zones rurales aux réseau d’assainissement en absence d’un cadre législatif et légal qui limite les interventions de l’ONAS aux seules zones urbaines.
Même dans ces zones urbaines, les interventions de l’ONAS ne couvrent que 170 municipalités sur un total de 264, a- t-il encore souligné.