Tunisie : Des organisations s’inquiètent des menaces sur les droits et libertés

Quinze organisations syndicales et de défense des droits humains ont mis en garde, jeudi 23 juillet, contre « des menaces sérieuses » pesant sur les droits et les libertés en Tunisie en dépit de leur inscription dans la Constitution et la ratification par la Tunisie des conventions internationales y afférentes.

Dans une déclaration commune, ces organisations estiment que le manque de « sérieux et de profondeur » dans l’examen du projet de loi organique relatif à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent constitue la principale menace contre ces libertés. Les remarques et les critiques avancées par les composantes de la société civile à ce sujet n’ont pas été prises en considération, regrettent les organisations.

D’autre part, elles soulignent que la décision inattendue de la part du gouvernement, le 3 juillet dernier, concernant le retrait du projet de loi organique relatif au droit d’accès à l’information sans préciser les motifs, constitue une menace sérieuse pesant sur les droits et des libertés.

A contrario, ont-ils noté, le gouvernement n’a pas répondu favorablement à l’appel de la société civile de retirer le projet de loi relatif à la répression des agressions contre les forces armées ; qui vise, selon les associations, à restreindre les droits et les libertés des tunisiens. Autres menaces pointées du doigt par les associations : la poursuite des agressions contre les citoyens, les journalistes et les professionnels des médias. Les organisations revendiquent le droit de participer à la vie publique en tant que pouvoir de régulation, de contrôle et de proposition et une force de pression.

Les signataires de cette déclaration sont :

-L’Union générale tunisienne du travail (UGTT)

-Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT)

-La Coalition civile de défense de la liberté d’expression

-La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH)

-Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux

-Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme

-L’Association Yakadha (Vigilance) pour la démocratie et l’Etat civil

-La Coordination nationale indépendante de la justice transitionnelle

-L’organisation 23/10

-L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD)

-L’Association tunisienne des magistrats (AMT)

-Le réseau Doustourna

-Le Réseau national de lutte contre la malversation, la corruption

-La Ligue tunisienne pour la citoyenneté

-Le Labo démocratique.