La ministre de la femme, de la famille et de l’enfance, Samira Merai a affirmé, jeudi à Tunis, que la présence de la femme dans les postes de décision au sein des partis politiques demeure faible, ne dépassant pas les 10 %.
Intervenant en marge d’un débat sur les défis auxquels font face les femmes pour occuper les postes de décision dans les partis, Merai a fait savoir que ce faible taux peut s’expliquer par le peu d’intérêt que les partis politiques accordent à la participation de la femme à la prise de décisions politiques.
Selon Merai, les préjugés sociaux selon lesquels la femme ne peut pas concilier vie familiale, vie professionnelle et politique, ont largement contribué à limiter la présence féminine dans la vie politique.
Merai a, par ailleurs, indiqué que son département se penche, actuellement, sur l’examen de la création d’une commission nationale chargée d’élaborer des programmes et de concevoir des politiques favorisant l’égalité des chances entre l’homme et la femme.
Le projet de création de cette commission sera examiné, le 13 Août prochain, en conseil ministériel, a-t- elle dit. De son côté, l’universitaire et défenseur des droits de l’homme, Salsabil Kelibi a tenu les partis politiques pour responsables de l’écart existant entre les textes juridiques et la réalité relative à la présence de la femme dans la vie politique.
L’absence de stratégie de renforcement de la présence de la femme dans les partis politique compte parmi les principales raisons de la faible représentativité féminine dans les postes de décision, a-t-elle dit.
Le président de l’institut arabe des droits de l’homme (IADH), Abdelbasset Ben Hassen a pour sa part, appelé à mettre en place des stratégies claires pour permettre à la femme d’accéder aux postes de responsabilité au sein des partis politiques.
Il convient de souligner que ce débat a été organisé à l’initiative de l’IADH en collaboration avec la fondation Konrad adenauer.