Le Secrétaire général du parti du Courant populaire, Zouhair Hamdi, a déclaré que le dossier de l’affaire du martyr Mohamed Brahmi n’a enregistré aucune avancée sur le plan judiciaire.
S’exprimant, mardi, au cours d’une conférence de presse, Zouhair Hamdi, a soutenu que les pouvoirs exécutif et judiciaire ainsi que les décideurs politiques n’ont aucune intention d’appliquer la loi, ni de poursuivre en justice certaines parties accusées, par le Courant populaire et le Front national, d’être derrière cet assassinat.
Il a expliqué que les partisans du Courant populaire ont un problème avec les parties qui ont commandité le meurtre et non pas avec ceux qui l’ont exécuté.
La liste des commanditaires, a-t-il dit, compte plusieurs noms dont des hauts responsables sécuritaires, qu’il a accusés de « laxisme » ou de « complicité », notamment dans le traitement du document US mettant en garde contre l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Pour Zouhair Hamdi, des accusations auraient dû être dirigées contre l’ex-ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, et l’ancien chef du gouvernement, Ali Larayedh, « étant donné qu’ils occupaient des postes de responsabilité au moment de l’assassinat », a-t-il dit.
Il y a une volonté d’occulter la vérité et de consacrer l’impunité, a-t-il estimé, dénonçant, à cet égard, le laxisme dans le traitement du dossier de cet assassinat. Par ailleurs, le Secrétaire général du Courant populaire a appelé à protéger l’accusé Abdelkrim Laabidi, qui se trouve en prison, étant donné qu’il représente « la clé de l’affaire » du martyr Mohamed Brahmi et eu égard à ses liens avec le dossier de « la police parallèle ».
Pour sa part, le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a estimé que la fragmentation de l’affaire vise à éviter de focaliser l’attention sur les commanditaires de cet assassinat et de la braquer uniquement sur les meurtriers.
Selon Hamma Hammami, la coalition au pouvoir est incapable de révéler la vérité parce que, a-t-il soutenu, « une composante essentielle de cette coalition était déjà au pouvoir au moment de l’assassinat de Brahmi ». Il a affirmé que le Front populaire luttera contre toute tentative d’occulter la vérité dans les affaires de Mohamed Brahmi et Chokri Belaid.
Le terrorisme, a-t-il dit, est un phénomène mondial, régional et local derrière lequel se cachent des mouvements politiques fascistes qui utilisent le terrorisme pour accéder au pouvoir.
La conférence de presse a été consacrée à la présentation du programme d’activités qui sera organisé en commémoration de la disparition du député et coordinateur général du Courant populaire Mohamed Brahmi.
Le programme comporte une exposition sur le parcours du martyr Mohamed Brahmi, des conférences et un meeting au Palais des congrès de Tunis.