Le Parti des travailleurs s’est dit opposer au projet de loi sur «la réconciliation nationale» qui «n’est pas une priorité pour la résolution de la crise économique et dont les objectifs ne servent pas l’intérêt du peuple».
Ce projet de loi, estime le parti, est soumis au diktat du milieu de la finance et des affaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays et sert les intérêts du quartet au pouvoir.
«Présentée ainsi, la réconciliation est une supercherie. Elle est incapable de dynamiser l’investissement et l’économie. Elle signifie plutôt le blanchiment de la corruption et ses symboles», a ajouté le parti en substance dans une déclaration rendue publique lundi.
Selon le parti des travailleurs, cette réconciliation risque de «compromettre le processus de justice transitionnelle et constitue une violation de la Constitution».
Il a, par la même, exhorté le gouvernement, la présidence de la République et les «honorables» députés à retirer le présent projet de loi, appelant les forces démocratiques et progressistes à «s’opposer à cette tentative visant à saper le processus de justice transitionnelle pour favoriser le retour de l’ancien système corrompu et de ses symboles dans les rouages de l’Etat».
Rappelons que le conseil des ministres, présidé le 14 juillet, par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a adopté le projet de loi sur la réconciliation nationale, en concrétisation de l’initiative annoncée par le chef de l’Etat, avant de le soumettre au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple.