Probablement Washington a poussé un grand ouf de soulagement samedi 18 juillet 2015. En effet, Ali Khamenei, le guide suprême d’Iran, à l’occasion de la prière de l’Aïd El Fitr, a douché doucher tout espoir de réconciliation rapide avec les Etats-Unis.
Selon Le figaro, il a tout simplement «… averti samedi que, malgré l’accord sur le nucléaire conclu avec les grandes puissances, son pays poursuivrait sa politique face aux États-Unis et maintiendrait son soutien à ses amis dans la région».
Ali Khamenei poursuit en disant: «Notre politique ne changera pas face à l’arrogant gouvernement américain… Les politiques des États-Unis dans la région sont opposées à 180% à celles de la République islamique d’Iran Nous avons répété à de nombreuses reprises que nous n’avons aucun dialogue avec les États-Unis sur les questions internationales, régionales ou bilatérales. Quelque fois, comme dans le cas nucléaire, nous avons négocié avec les États-Unis sur la base de nos intérêts».
A propos du récent accord sur le nucléaire iranien, Khamenei a démenti l’idée selon laquelle ce sont les Etats-Unis qui ont empêché l’Iran d’acquérir les armes nucléaires, mais que «…nous avions une fatwa selon laquelle les armes nucléaires sont interdites par la religion musulmane». Si l’on son raisonnement, on peut dire que cette fatwa a été levée.
Peu importe, ce qui est certain c’est que les «amis» des Etats-Unis dans la région, essentiellement les pays du Golfe arabe et Israël, se frottent les mains en constatant que le discours va-t-en-guerre de l’Iran n’a pas changé. Et c’est un souci de moins pour la diplomatie américaine vis-à-vis justement de ses alliés de la région.